Debout aux aurores ce matin, après une très courte nuit, puisque j'ai eu pas mal de documents à traiter dans la nuit, pour être au point ce matin; il ne faut pas oublier que le compte à rebours est enclenché, et que les minutes qui défilent sont précieuses ! Après le départ, il sera trop tard pour prévoir ! Il faut tout caler en ce moment.

Arrivé sur le site des vérifications, je commence par le "stickage" de la moto, c'est-à-dire le collage des numéros de course, ainsi que tous les  autocollants des partenaires de l'épreuve.

Ensuite, je passe devant le commissaire général, qui vérifie que la moto est conforme aux règles internationales, et que tous les éléments de sécurité fonctionnent impec.

Plus loin, c'est un autre commissaire qui marque d'un coup de peinture, au pinceau,  les pièces qui devront obligatoirement ne jamais être changées, sous peine de ne plus figurer au classement marathon, c'est-à-dire classement des motos d'origine et dont les pièces maîtresses - cadre, bras oscillant, tés de fourche, moteur, échappements, tubes de fourche - n'ont pas été endommagées et remplacées au cours de la course.

 Ensuite, c'est le stand des dossards veste où l'on vous "fixe" le dossard sur le dos de la veste, à un emplacement bien règlementé.

Pour finir, le stand de contrôle des fusées, lampe à éclats, boussole, miroir, fumigènes de détresse, et autres briquet qui doivent obligatoirement se trouver sur la moto.

"Bon pour le service" ! Ma moto est acceptée au parc fermée, juste après être passée sur le stand de la photo officielle de départ podium.

Un commissaire m'accompagne dans le parc fermé pour placer la moto à l'endroit marqué du numéro 97. Ca se précise !... 

Aujourd'hui 18h sonne l'heure de ma convocation aux vérifications administratives et techniques.

Arrivé hier soir sur la capitale du Portugal, je profite de la soirée pour aller visiter le village du Dakar, sur l'esplanade du centre culturel de Bélem. Quelle spectacle fabuleux : des stands à perte de vue, avec tous les pays à traverser par la caravane 2008, les partenaires de l'épreuve, ainsi que quelques pays d'Europe, qui présentent leurs spécificités culturelles et touristiques, ça donne vraiment envie. Je croise des chameaux qui se prêtent volontiers aux balades pour les enfants; une galerie géante retraçant les 30 ans du Dakar, des stands marocains de peinture au henné, et beaucoup de stands de simulation de conduite sur les pistes, avec en point d'orgue une machine à plusieurs écrans sur 180° soutenue par 6 énormes vérins qui vous "transporte" littéralement dans l'univers de la course à bord des meilleurs prototypes. Ce petit tour de village me donne déjà l'occasion de me replonger dans cette ambiance si particulière du Dakar. Je croise d'ailleurs quelques pilotes qui partagent avec moi le plaisir de se retrouver; "Alors, toi aussi cette année encore ?!!"