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Étape 11 : Turfan-Hami Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Administrator   
24-06-2008

Lundi 24 Juin

Après une pleine journée mise à profit pour se refaire une santé, aussi bien la moto que le pilote, la caravane du rallye repart ce Lundi à 5h, et on attaque directement la spéciale du jour de 413 Kms, qui nous mènera jusqu’à Hami. Ca commence par une piste très caillouteuse, qui nous casse les bras, et ce n’est pas le terrain que je préfère pour mes douleurs, mais nous passons dans de tels panoramas de folie qu’on en oublierait vite le reste. C’est une succession de franchissements de cols plus techniques les uns que les autres qui sont un régal de pilotage. Mais comment font les camions dans ces conditions de dévers et de pistes très étroites ? 70 Kms, et çà évolue vers de la piste de sable plus souple. Je peine quand même un peu car les 36 litres de carburant embarqués se font sentir lorsque Miss Brooklyn veut sortir toute seule des ornières profondes dans le sable ! Cependant, je navigue plutôt bien puisque je devine au loin plusieurs « fumées » (la poussière dégagée par le véhicule d’un concurrent) complètement à l’opposé ! Je suis un peu ennuyé par mon amortisseur qui « balaie » un peu dans ces pistes rapides et me prend plusieurs avertissements ; Malgré des talonnages monstrueux sur de nombreuses saignées qu’on aborde à la perpendiculaire tout va bien jusqu’à présent, les « sauts de cabris » sont maitrisés, mais toujours à la limite ! Au Km 220, nous abordons un paysage plus monotone avec de l’herbe à chameau interminable à passer ! C’est infernal : imaginez une grande étendue de sable mou sur laquelle on dispose ….des mines ! Car c’est exactement le même effet ; les petites touffes d’herbe à chameau sont très dures au pied, et sont disséminés en désordre total dans une plaine de sable mou ; si bien que vous ne pouvez pas avancer sans se faire éjecter régulièrement, aucune technique possible, il faut subir et serrer les dents !! Néanmoins, je suis plutôt à l’aise car je double quelques pilotes, et avec ceux qui se perdent, je dois remonter. Sauf qu’au Km 320, je sens que quelque chose ne va pas, ça frotte derrière ; Je me rends compte tout de suite que le garde-boue arrière combiné à la bavette et compartiment balise ne sont plus là !! Je m’arrête, à contre-cœur  évidemment car j’étais dans un super rythme. En fait, tout le morceau reste attaché par les fils du feu arrière et est entrain de se faire « réduire », entre le pneu et le réservoir arrière ! Je constate que les vis de fixation sont cassées dans leur logement, impossible de réparer sur la piste. Pas le temps de trop réfléchir, j’arrache tout, je « sauve » la balise (qui me couterait un max si je la perdais) que je rentre dans ma veste, et laisse sur le bord de la piste tout le reste (je n’ai pas le choix, c’est trop volumineux et trop lourd pour emmener avec moi), avec quelques outils précieux, bien en évidence, afin je l’espère, que le camion balai me ramasse le tout. Et déjà tant de motos qui me dépassent dans ce laps de temps, j’enrage. Puis j’aborde 25 Kms de dunes, « chinoises », qui ont cette particularité d’avoir une portance très changeante, mais je m’en sors plutôt bien malgré une fatigue qui commence à venir, avec des températures extrêmes – 48° dans les dunes-. Mais quels superbes paysages nous traversons ! Petite liaison de 100 Kms et retour au bivouac de jour, où je décide de m’attaquer à cet amortisseur dont les réglages ne me conviennent pas. Je passe donc une bonne partie de la soirée à démonter tout l’arrière de la moto, car il faut atteindre la précontrainte du ressort. Et il fait toujours très chaud, 43° à l’ombre à 18h sur le bivouac.

 

La vidéo du jour FRANCE 4:

 

 

 
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