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Étape 12 : Hami - Quinguan Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Administrator   
25-06-2008

Mardi 25 Juin

Départ en direct du bivouac pour encore une longue spéciale de 436 Kms. Les premiers kilomètres sont très rapides, sur une succession de plateaux bordés d’immenses rochers magnifiques, avec un sol en gravelle sur lequel il faut être très vigilant car très glissant, surtout combiné avec les changements de direction nombreux et compliqués, il ne faut pas se déconcentrer, malgré le soleil qui commence à chauffer grave à cette heure matinale. Puis c’est parti pour 80 Kms de dunes à franchir, que l’on nous a annoncés la veille comme un gros morceau. Je découvre des sommets de dunes très à pic, et surtout des tronçons de sable entre les dunes formés de petites vagues de sable très dur. Impossible de souffler entre les montées et descentes, il faut affronter ces petites vagues de 5 à 20 cm, heureusement prises dans le bon sens ; Je ne vois pas d’ailleurs la faisabilité de les prendre à contre sens tellement elles sont ancrées dans le sol, solides. Je croise déjà pas mal de pilotes qui se sont « tankés » dans des zones de sable mou, les moteurs hurlent à la mort !! Et les hélicos télé tournent au dessus de nous, ça doit donner de belles images. Tout va bien pour moi, je m’amuse au franchissement, même si ça chauffe grave sous le casque ! Au Km 110 environ, j’arrive un peu vite sur un haut de dune, et la roue avant vient « planter » en premier dans le sable mou du versant descente ; Evidemment, je passe par-dessus le guidon, mais le souci, c’est que la moto, après son tonneau, décide de me retomber dessus ! Aïe, je suis sonné, et un copain Hollandais qui arrive alors m’aide à retrouver mes esprits et à redémarrer la moto. Rien de cassé, ouf ! Et la moto, à part un échappement tordu, rien à signaler. Je bois plusieurs gorgées, car la chaleur est assommante, et repars doucement pour ne pas rester là, groggy. Seulement, quelques 2 kilomètres plus loin, alors que j’essaie d’évaluer l’état général de la moto en roulant, je me prends 2 vagues successives qui m’envoient encore par-dessus le guidon, et encore une fois, la moto qui se sert de moi comme coussin d’amortisseur ! Ma jambe reste un moment coincée sous le bras oscillant, et cette fois, c’est un peu beaucoup ! Je me rassure en me relevant à peu près en état, mais je suis en rage contre ce manque d’attention ; Deux secondes ailleurs, et c’est la sanction, mais heureusement, sans gros dommage. Je reprends la piste sagement, et reprends peu à peu le rythme. Au CP1, je m’arrête même pour boire une bouteille d’eau, j’ai beaucoup consommé dans mon camel. Ensuite, après tous les pilotes que j’ai vu me dépasser sur ces 2 chutes coup sur coup, je ne m’affole pas, je reprends l’attention maximale pour m’appliquer à bien négocier les dunes, et garder les bon caps ; Et ça paye, car je dépasse alors 5 pilotes en moins de 15 minutes. La suite de l’étape est très usante, avec de nombreux hors-pistes qui envoient la moto dans tous les sens. Au CP essence, alors que j’ai une neutralisation de 15mn, je prends plus de temps, pour manger et bien boire, car je sens que la jambe droite gonfle doucement, et la douleur me secoue un peu. Sinon, j’enquille quand même à un super rythme la fin de spéciale, et réussit à repasser encore quelques concurrents, ça colle ! Encore  plus de 300 Kms de liaison interminables avant de rejoindre le village de Quinguan. J’arrive vers les 19h au bivouac, et je n’ai qu’une hâte, me déshabiller et faire vite la mécanique pour aller se coucher et « oublier » cette journée douloureuse et étouffante. Mais sitôt la moto béquillée, je me sens « partir » et j’ai juste le temps de faire signe à un copain tout proche, avant de m’écrouler en syncope. Je reprends mes esprits assez vite, un médecin est arrivé aussitôt, et c’est sous la tente médicale que je suis réhydraté et où je m’endors très vite. 1 heure après, je constate que les chutes ont fait du dégât : la jambe droite est couverte d’hématome et a doublé de volume, vraiment impressionnant. Après quelques soins et examens divers, je peux aller m’occuper de Miss Brooklyn ; Petite intervention car l’heure a vite tournée chez les médecins : Je change le filtre à air, le pneu arrière qui a beaucoup souffert de l’abrasion des sols de gravelle, j’installe ma lampe frontale à l’arrière car je n’ai plus de feu depuis que ma bavette s’est arrachée et les commissaires de course menacent de ne pas me laisser partir sans feu, ça devrait passer comme ça ! Je vais me coucher en buvant beaucoup, je suis à plat !

 

  

La vidéo du jour FRANCE 4:

 

 
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