Interview de Steph |
Écrit par Administrator | |
22-01-2007 | |
“Ca va changer ma vie”
Comment vous sentez-vous après quinze jours de course ? Finir cette course, c’est un rêve de 25 ans ! Mes souvenirs de jeunesse reviennent en tête. Ma vie ne sera plus la même désormais, j’ai tant désiré réaliser cela. J’ai cette phrase de Thierry Sabine en tête : le Dakar c’est "faire vibrer ceux qui partent et rêver ceux qui restent". C’est vraiment cela le Dakar. Avez-vous songé à abandonner ? Jamais ! Même à Atar où j’ai touché le fond. Je me suis alors concentré sur ce que j’avais à faire sur la moto pour affronter la suite. C’est dans ces moments que je suis le plus costaud. Cette année la course était ultra-cassante pour les hommes et les machines en raison de ses changements de rythme permanents. Ce n’était peut-être pas la course de l’extrême avec de grandes dunes dans lesquelles on se perd, mais sur la durée, c’était une édition qui nous a broyé. Quel a été le moment le plus difficile ? Ce fut ma chute à Atar et le lendemain au bivouac car j’étais seul pour réparer. Je tiens à remercier Fabrice Roche qui ne m’a pas lâché dans la tempête de sable après ma gamelle. J’étais choqué, continuer à ce moment là était risqué, je lui dois beaucoup. Avez-vous pensé à vos proches restés à la Réunion ? C’est vrai que j’ai su grâce à Simon Jean-Joseph que ma course a été relayé par le JIR et RFO notamment. Malgré tout, la course est extrême et on ne pense qu’à sa survie car il faut avancer tous les jours. Maintenant je ne pense qu’à reprendre le cours normal de ma vie. Le Dakar, c’était les vacances, le travail m’attend à la Réunion ! Vous y retournerez l’an prochain ? À chaud, c’est difficile à dire. En tout cas pas sans assistance. J’ai été mis à genoux par la course. Maintenant je ne pense qu’à manger et dormir, mes fonctions vitales. Il faut que je me rétablisse, j’ai vraiment besoin de repos.
Jean Sauger (membre du moto club Tracer)“C’est extraordinaire ! Je savais qu’il y avait de nombreux pièges à franchir et surtout les deux derniers jours à passer. C’est vrai que Stéphane a l’expérience de la navigation, mais j’avais peur pour vendredi du côté de Tambacounda. Savoir qu’il a pu franchir cette étape était formidable. De toute façon Stéphane ne lâche rien, c’est lui tout craché. Avec les dalons du MCT on pense à lui, nous sommes fiers de ce qu’il a réalisé car nous savons ce que représente un Dakar. Je ne cacherai pas que j’aimerai être à sa place”.
La KTM 660 Rally en bref - KTM a comme
prévu trusté les premières places au classement général moto. Chez les
amateurs aussi, les KTM sont en force. Gros plan sur les éléments de la
KTM qui a permis à Stéphane Hamard de rallier Dakar. Domination des “Katoch” Chez les pros, dans la catégorie super-production, Desprès et Casteu roulent sur des KTM 690 Rally, Blais et les autres sur 660 Rally. Stéphane Hamard leur concède plus de 12h40 au chronomètre. Dans la catégorie du Saint-Gillois (Marathon plus de 450 cm3), on dénombre 8 KTM 660, une KTM 525 et une KTM 600 dans le top 10, Stéphane Hamard pointant à la 17e position à 12h du premier, le français Frédéric Lepan.
Article paru dans le JIR
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