Etape 2 : Santa Rosa – San Rafaël / 782 kms
Écrit par Stéphane Hamard   
16-01-2012

03h30, le réveil est un peu difficile mais il va falloir s’y habituer ! Une première liaison de 403 kms va me permettre de me réveiller ! La spéciale est très intéressante, avec des changements de direction rapides et il faut être vigilant sur la navigation. La moto réagit bien, et je commence à vraiment bien la connaître au niveau des suspensions. Attention à ne pas prendre de risques inutiles car les concurrents « nerveux » sont encore nombreux et les risques de sortie de piste évidents sur ce terrain très glissant et avec toute la poussière que soulève ces pistes en terre très sèche. Neutralisation de 10mn et ravitaillement essence au km 140 de la spéciale. Je remplis uniquement le réservoir arrière de 18 litres pour finir les 155 kms de spéciale, ça devrait aller largement, car je fais attention de ne pas trop me charger pour attaquer les dunes de fin de parcours.

Et effectivement, on rentre direct dans le (très) vif du sujet : après une reprise de pistes piégeuses et glissantes, nous arrivons dans des enfilades de pistes au sable très mou qui peut vous freiner d’un coup ! Assez surprenant. Puis on s’enfonce dans des montées et descentes de plus en plus prononcées, les dunes arrivent… Le sable est de couleur gris-noir, très difficile à « analyser », surtout qu’il fait une chaleur étouffante. C’est bientôt une succession de dunes à franchir et le sable super chaud rend les trajectoires très …. aléatoires. Je ne vous compte pas les chutes, sans gravité évidemment dans ce sable omniprésent, mais il faut rester très vigilant sur l’hydratation car il fait vraiment très chaud. Le franchissement pose des problèmes et je continue avec calme, en essayant de contourner au maximum les grosses dunes car la moto souffre beaucoup. Ca me rallonge mais si je reste concentré sur mes caps, j’évite un peu les trajectoires déjà défoncées par la petite centaine de concurrents déjà passés. Déjà bien entamé physiquement, les 30 derniers kilomètres sont une succession de whoops interminables sur des pistes de sable alternant les zones molles et très dures ! Bref, ça casse les organismes. Je ne m’éparpille pas et réussit à rejoindre l’arrivée mais déjà, je sens que ça va laisser des traces…

Une petite liaison sur goudron de 84 kms pour rejoindre la petite cité de San Rafaël, perdue au milieu d’un milieu hostile et très aride.

Je suis sur le bivouac bien dans les temps pour faire ma révision de jour et m’organiser au mieux pour anticiper les étapes à venir ; Les galères de concurrents commencent déjà fort, le Dakar n'est jamais facile !