Etape 4
Écrit par Stéphane Hamard   
05-01-2010

Lundi 4 Janvier : On pourrait dire que le vrai Dakar commence ! Après les pistes sinueuses et typées enduro, on attaque le sable. Et quel sable !

Après une liaison de 250 Kms (pour moitié de nuit), départ de la spéciale 2 par 2 à partir du 20ème concurrent. Pas de mise en jambe, on attaque par un oued au sable profond, et avec de la navigation dès le km 4. Je croise déjà 5 motos à l’envers ! Et bientôt, c’est carrément un troupeau de motos dans tous les sens ; Je ne me désordonne pas, je reprends le road-book bien sagement, et finalement, après une petite hésitation, je me cale sur le bon itinéraire. Mais quelle poussière, ça sort dans tous les sens, et les petits passages de fesh-fesh, dans des goulets en descente ou en montée sont très difficiles à passer, tellement ça se bouscule ; Ca me fait penser au Touquet, avec la chaleur étouffante en plus ! On se retrouve calé dans un rio au sable très mou pendant des dizaines de kilomètres, dur. A la sortie du rio, dans une montée d’anthologie (1 kilomètre), j’ai tellement peur de ne pas parvenir au sommet que je file tout droit, et vais me perdre pendant 15 minutes, au lieu de prendre un cap 250 qui m’aurait évité tant d’efforts pour la moto. Ensuite, c’est le hors piste dans des dunettes ; mais là, j’annonce l’enfer : le sable est si mou qu’il me faut parfois m’y reprendre à 3 fois pour franchir une dune finalement pas très élevée. Et ma petite SHERCO que je fais « hurler la mort » parfois (souvent ?) pour m’en sortir. Je peux dire qu’elle est vaillante la petite 450, car toute la journée, sous un soleil de plomb (44° annoncés), et dans un erg au sable hyper mou, elle va en voir….et moi aussi !! Difficile de tout vous raconter ici, mais après de nombreux plantages (environ 20 chutes ou ensablements), je suis vidé, épuisé, parfois inquiet et long à reprendre mon souffle au pied de la moto. En fait, j’avais oublié qu’on est dans les 2000 mètres en altitude. Finalement, je me sors de ces 180 Kms de sable mou du début à la fin, mort de fatigue, comme rarement j’ai eu à subir ; C’était l’enfer pour moi, je suis un peu inquiet. Et finalement, au bivouac, je suis plutôt rassuré, cette étape a été très difficile pour tout le monde, et il reste encore énormément de concurrents plantés. Je pense qu’on ne sera pas beaucoup ce soir au briefing….