Au programme aujourd'hui, c'est très simple : des dunes dans une mer de sable...

Dès l'entame de la spéciale, nous avons navigué dans un océan de dunes, ce qui n'est pas pour me déplaire !Au kilomêtre 8, je m'aperçois que mon trip principal (le compteur spécial rallye qui me permet de suivre à la centaine de mêtres près le défilement des indications du road-book) ne défile plus la distance; Pas grave,j'ai au tableau de bord un second trip de secours, un peu moins pratique car je dois l'actionner du pouce droit, mais ce ne sera qu'une petite contrainte.Au kilomËère 25 environ, je "rale" 3 pilotes qui visiblement ont beaucoup de mal à s'orienter; ils resteront derrière moi pendant environ 70 kms !Les paysages que nous traversons sont magnifiques. Naviguer dans de telles immensités de sable me procure un profond sentiment de pureté et de liberté.Je me régale à surfer les vagues de sable vierge et "mettre à bloc" entre les immenses champs de dunes.Petite particularité des dunes Lybiennes : Les sommets sont "à pic", et il est assez difficile de jauger la coupure des gaz à leur sommet. De plus, les descentes de dunes sont très molles, mais après quelques kilomètres, tout est assimilé !Difficile de vous faire plus de commentaires, tellement je m'éclate.
Je me permets même quelques figures pas très efficaces au niveau chrono, mais faire de grands virages tout en glisse sur des surfaces de sable planes et parfaites, je ne pouvais pas résister !!Tout s'enchaine parfaitement, ma navigation est limpide, et je constate pas mal de "traces" qui partent un peu dans tous les sens.
Au deuxième CP de ravitaillement, le commissaire m'annonce qu'il n'a vu qu'une dizaine de motos ! Bizarre, mais une fois de plus, je n'ai pas vu beaucoup de monde dans la journèe.Et traverser ce désert seul, sur ma KTM qui a toujours un super rendement, c'est du bonheur !
Alors que la ligne d'arrivée est à environ 20 kms, catastrophe, mon trip de secours se bloque ! La poisse ! Pour les derniers kilomètres (heureusement plus facile en nav), je vais devoir "improviser".Heureusement pour moi, les repères de changements de direction sont assez clairs, mais je dois largement baisser le rythme, alors que je me sens toujours bien en fin d'étape.
La peur au ventre de pouvoir me perdre si près du but, je décide d'attendre un autre concurrent qui pourra me guider vers l'arrivèe.Le manque de chance pout moi ce soir, c'est que ça tombe le jour de la seule ètape marathon du rallye. C'est-à-dire que sitôt arrivés, nous devons mettre les vèhicules en parc fermé, sans possibilité de faire de mécanique.Je dois donc me résoudre à devoir réparer (si je peux !) demain sur la liaison, mais avec le chrono qui tourne...
C'est vraiment dommage car sans trip, plus de navigation. Et sans navigation, la course de rallye est quasi impossible !La nuit porte conseil ?