Il fait toujours aussi froid ici en « zoreillie »,
et j’ai toujours autant de mal à me réchauffer les mains en contact avec
l’outillage glacial !...
Encore une petite modification qui me prendra un temps fou : comme on
ne sait pas trop quel temps nous attend au Portugal, il faut impérativement
monter un garde-boue avant « haut » style enduro, en lieu et place du
garde-boue « ras de roue » de désert. Ce dernier est pensé pour un
meilleur refroidissement du moteur, mais l’accumulation de boue pourrait tout bloquer,
et il vaut mieux prévoir un montage style enduro pour un terrain peut-être
détrempé, surtout qu’on ne devrait pas être préoccupé par la surchauffe en
Europe !! La difficulté de la modif se situe au niveau du passage des
durites de frein et émetteur de trip.
Ensuite, on passe au collage des autocollants qui
« donnent vie à la machine » !!
Voilà, on va enfin pouvoir procéder à l’essai de la moto. Et
là, c’est un vrai confort, car d’habitude, faute de temps et d’organisation,
j’essayais la machine sur la première étape !!! Donc, aujourd’hui, je pars
faire un petit tour (pas trop loin, ça caille grave avec le vent qui glace les
mains) avec Marcel sur une autre moto préparée pour un client. Nous partons
pour une boucle de 10 kms environ. Première constatation, mes trips ne
fonctionnent pas, je pense qu’il va falloir adapter les aimants émetteurs sur
la roue avant. A part ça, tout roule, je règle l’amortisseur de direction, je
vérifie la position de conduite debout, les freins, la maniabilité générale.
Dans un sous-bois détrempé, je mesure le confort des suspensions - à affiner
quand même en précontrainte – et je suis super content de l’homogénéité de la
moto. Encore du super boulot ces ingénieurs KTM !! Et sur la route, quelle
puissance phénoménale, sur une plage d’utilisation encore plus large que
l’ancienne 660 ! Que du bonheur !
Retour au garage, pour les dernières retouches : je
vais monter une boite à outils dans le sabot moteur, et j’installe les fusées,
lampe à éclats, miroir, boussole et autre couverture de survie dans le carénage
de tête de fourche. Il faut tout caser, et ça s’opère au millimètre !!
Dernière mission : les roues. Et là, c’est du sérieux,
car monter les bib mousse (sorte de chambre à air en mousse, increvable) désert
dans les pneus, c’est pas du gâteau ! Mais avec de la méthode et 8
démonte-pneus à la fois, ça se monte très bien. Voilà, la moto est équipée, et
mon jeu de roues supplémentaires (qui prendront place avec ma malle dans
l’avion de l’organisation) est prêt.
Il ne me reste plus qu’à préparer mon équipement (surtout
attention à ne rien oublier, pas le droit à l’erreur) et à prévoir toutes les
pièces de rechange que j’emmènerai dans ma malle avion, et c’est parti !!!
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