La première étape proposera déjà du sable et le début de la spéciale promet quelques difficultés : en avant-goût de l’Afrique en somme... Les techniciens auront ensuite le loisir de grignoter des secondes dans les virages des forêts de pins et de chêne-liège. De son côté, le pilote réunionnais Stéphane Hamard est enfin prêt... ou presque. Sa moto numéro 126, qui la enmené jusqu’à Tambacounda en 2006, est passée entre les mains de l’équipe technique d’un de ses amis garagistes bretons surnommé “Marcel l’Africain”. “Comme l’an dernier, il m’a bien aidé à reconditionner la machine pour affronter les conditions extrêmes de l’Afrique. Nous avons beaucoup travaillé sur le tableau de bord et les instruments de navigation, car les composants électroniques et électriques n’apprécient pas trop les changements climatiques. Côté moteur, juste une petite révision, et c’est comme neuf, , confie Stéphane Hamard. Sur la partie cycle, nous avons changé quelques roulements en prévention, même s’il n’y avait pas de signe de fatigue marquant. Le plus gros du travail a été effectué sur les jantes qui ont souffert l’année dernière. Enfin la moto a eu droit à une peinture complète, avec la pose des logos des partenaires 2007. Elle est comme neuve désormais”.

Une première journée difficile

Hier, le Saint-Gillois était convoqué à 10h45 pour les vérifications administratives et techniques au centre culturel Belém à Lisbonne. Il les a passés malgré quelques petits problèmes. “C’était déjà la galère. Il faut penser à tout présenter aux officiels qui contrôlent le moindre instrument. Ce matin (N.D.L.R. : hier), j’avais un problème d’Iritrack (système de positionnement) et seul c’était déjà difficile à régler. Je n’ai pas mangé de la journée, heureusement que je suis invité ce soir (hier) à dîner par mon sponsor principal”. Une avant-course mouvementée pour le Réunionnais qui redoute déjà les parties sablonneuses de la première étape d’autant qu’il devra également régler, pendant les liaisons, son problème de trip master qui lui permet de savoir où il en est au niveau des kilomètres parcourus dans le désert. “Il faut encore que je case un ou deux sacs d’affaires au hasard des rencontres avec d’autres concurrents. C’est un peu plus difficile que l’an passé car je faisais chambre commune avec un copain, mais demain ça ira mieux”. Le parfum de l’aventure commence donc à piquer les narines de Stéphane Hamard qui a eu le temps, de rencontrer ses homologues Domiens dans la journée. Aujourd’hui c’est le grand jour... Levé vers 5 h 30, Stéphane Hamard sera en course vers 7 heures. Il attendait ce moment depuis un an !

Philippe Witz (jir)