Hier
soir, j’ai passé une bonne partie de la nuit à mécaniquer, dur ! Le
problème de carburateur n’était pas franc… En fait, après plusieurs tentatives,
il s’avère que c’est un problème de pompe à essence ! C’est con, mais en
même temps, il vaut mieux que ça m’arrive sur le bivouac que sur la
piste ! Bref, le problème est identifié et réparé. La nuit ne fût pas
comme prévu, mais ça va encore bien, je me sens dans le coup.
Aujourd’hui,
première moto à 4h30, pour une liaison de 304 Kms, puis spéciale de 359 Kms, et
enfin liaison de 62 Kms pour arriver à San Rafael.
La
spéciale commence sur du rapide où la navigation n’est pas évidente. Je suis
très concentré pour ne pas gaspiller d’énergie inutilement, je suis encore un
peu juste de sommeil. Mais rien de très difficile. Au kilomètre 250, nous
attaquons les dunes de Nihuil, et là, ça ne rigole pas du tout ! Le sable
noir est très chaud et pas du tout porteur ; Il faut en permanence être
aux aguets et ne pas perdre de vitesse pour que la roue avant ne s’enfonce pas
trop. Il fait très chaud, et je commence à vraiment souffrir d’une journée déjà
bien entamée. Sur un cap 120, je me trompe complètement de direction, et viens
me tanker dans une dune qui ne débouche sur rien qui m’inspire… Après déjà
plusieurs chutes dans ce sable, à relever la moto sous ce soleil de plomb, je
respire trop vite, je suis à bout de souffle. Je décide de stopper un peu pour
observer la situation plutôt que de continuer à forcer dangereusement. Au
final, je perds 45 minutes à me sortir de ce trou, mais j’ai pu contourner
cette dune et retrouver le bon cap. La fin d’étape est un calvaire, tant les
températures sont élevées. Nous finissons sur une longue piste sablonneuse,
très ondulée, et très profonde, qui use beaucoup le pilote et bouffe tant de
puissance que j’ai mal pour ma moto…
Arrivé
au bivouac de jour, je suis bien content d’être là ; Mais la moto et le pilote ont
souffert aujourd’hui. Vite la mécanique et le dîner pour ne pas louper un repos
essentiel.
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