Dimanche
4h20 du matin, départ de la première moto, dans l’ordre des numéros de course.
Comme
je l’avais « prévu » (lol), je trouve un camion d’assistance à
l’entrée du parc fermé, et demande gentiment au chauffeur de me prendre mon
petit sac d’affaires ; Je passerai le récupérer au bivouac ce soir. La
difficulté, c’est parfois de le retrouver, et de perdre un temps précieux le
premier soir, mais bon, pas le choix !
Lorsque
j’arrive à l’emplacement de ma moto, je remarque un peu de produit absorbant
sous ma moto, bizarre. En démarrant (un peu difficilement), je comprends vite
pourquoi, et le rythme cardiaque s’accélère : mon carburateur fuit
l’essence.
La
journée commence par une liaison de 405 Kms, avec la traversée de la ville, et
toujours autant de monde présent, et chacun veut sa photo avec tous les
concurrents !... Genre de pagaille à chaque feu rouge ! Pour ma part,
en plus, tout le monde m’indique la fuite d’essence à chaque arrêt. Je profite
d’une station essence pour aller faire le plein et inspecter tout ça de près,
avec angoisse. Pour les connaisseurs, quelques coups de manche de raclette à
pare-brise suffiront à faire redescendre d’un coup ma pression
artérielle !! Bref, un vieux truc qui marche 9 fois sur 10. Sans doute le
fait de n’avoir pas tourné depuis longtemps, le pointeau de carburateur s’était
bloqué, et quelques « coups » bien placés ont suffi à faire tout
rentrer dans l’ordre. Ouf, on connait plus serein comme début de course, mais
rien de grave, tout roule.
Fin
de la liaison vers 10h, et départ de la spéciale environ 15 minutes plus
tard ; J’ai bien fait de ne pas trainer en route ! En fait, pour les
« liaisons », nous avons juste un temps imparti pour le faire, et les
pénalités commencent à tomber si on dépasse ce temps. Pour les « spéciales »,
le chrono est déclenché au départ, et c’est véritablement la course qui est
lancée sur ces secteurs.
La
spéciale de 180 Kms est une bonne mise en jambes, avec une alternance de
chemins très techniques et étroits, et de pistes plus rapides et glissantes.
Nous passons déjà quelques gués et rivières où les pièges sont donc nombreux.
La navigation ne me pose pas de problème, mais il faut quand même bien
« caler » son road-book. Sur une piste de montagne, je vois une forme
étrange au loin… Je rejoins vite un genre d’iguane d’environ 1 m qui traverse
la piste ! Je passe juste devant lui, il a eu chaud à ses
moustaches !... Et moi aussi, il m’a fait très peur ce con…
Ensuite,
encore une longue liaison de 224 Kms qui « use » et qui nous amène à
l’autodrome de San Luis. J’arrive juste avant la nuit. Monter ma tente,
récupérer ma malle, faire la vidange et le filtre à air, je n’ai pas de temps à
perdre… Heureusement, Mathieu, le délégué au camion des malles, pour les
pilotes sans assistance, s’occupe de me récupérer les affaires laissées dans un
camion ce matin, sympa.
Mais
ma moto donne déjà des signes bizarres, je ne suis pas rassuré ; 2 ou 3
avis me confirment que les carburateurs peuvent poser problème, surtout en
altitude, nous sommes déjà à 2000 mètres. Je décide donc de changer le
carburateur dès le premier soir, car elle démarre vraiment de plus en plus mal.
Premier soir et premier direct sur France TV, c’est bien car Richard COUFFIN
fait rapide ( !), il ne faut pas entamer le capital sommeil...
La mécanique me prendra beaucoup, beaucoup de temps... Finalement, avec plusieurs démontages et réglages, il s'avère que ce n'est pas le carburateur qui est en cause, mais la pompe à essence ! Ca a pris beaucoup de temps mais l'essentiel est assuré, la moto ronronne comme au premier jour, c'est le plus important pour piloter sans angoisse demain.
1h30, vite, il faut aller dormir. Zut -erreur du service des achats- lol -, lorsque je "déploie" ma tente, je me rends compte que ce n'est pas une véritable tente, mais un simple abri de plage !! Je n'aurai que la tête à l'abri... mdr. Bon, pas grave, la nuit est calme, il fait une température "à la St Gilloise" et nous sommes sur un bivouac en dur, c'est encore bien confortable.
|