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Etape 13 : Nasca – Pisco / 375 kms Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Stéphane Hamard   
18-01-2012

On passe sur des pistes style enduro très agréables mais dangereuses car elles comportent des effondrements sur les côtés. Ensuite c’est une succession de dunes plus ou moins hautes à passer mais qui ne posent pas de difficultés majeures, entrecoupées de secteurs de hors piste dangereux. Et justement, depuis 1 km, je « guette » un danger 3 à venir, une marche dangereuse sur un sommet ; Et bing, au moment où je vérifie, je vois arriver un petit sommet sans visibilité ; Je freine mollement, je pense que ça va passer à l’élan et « dans le style » (!!)… Malheureusement, il s’agit bien déjà du danger 3, mon trip était mal calé. Je me retrouve trop court dans une marche truffée de cailloux irréguliers sur un sol mou ; j’atterris de travers mais la moto renvoie sur la droite, impossible d’éviter 3 ou 4 gros cailloux qui m’envoient au tapis, sur le côté gauche ! Crac, malgré la protection du sabot et du réservoir conçus pour ça, les cailloux nombreux sont venus « chiffonner » mon carénage gauche. Bon, je m’estime heureux, la chute a été largement amortie par ma première embardée à droite ; Si j’avais eu un peu plus de chance, j’aurais pu passer « à travers tous ces cailloux » mais bon, j’ai bien réagi, et l’amortissement a limité grandement les dégâts. Je vérifie, la pâte de fixation inférieure est bien tordue, mais le carénage tient bon, et surtout, j’ai cette pièce en stock (!), je pourrai changer ce soir. Je m’en veux un peu quand même car j’ai eu un moment d’inattention, trop « occupé » à « passer » quelques mecs dans les petits franchissements, alors que sur ce terrain, la poussière n’est pas présente et handicapante. Ca n’arrangera pas ma douleur aux côtes…Du km 180 au km 200 où se situent les plus grosses difficultés de franchissements de la journée, je reste planté plusieurs fois (mais je ne suis pas le seul !!) dans des goulets. Après plusieurs chutes « sans raison », je comprends que je suis faible, même si je ne le ressens pas. Je coupe tout, je prends le temps de manger une barre et de boire au calme. Mieux vaut sacrifier 5 à 8 min que de se « sécher » à relever sans cesse la moto, ce qui bouffe énormément d’énergie. Ensuite, le problème, ce sont les grandes portions d’herbe à chameaux entre les ergs qui cassent les motards et les motos !! Infernal, du sable mou, et des touffes de végétation qui vous envoient en l’air, qui m’obligent à tirer sur le guidon en permanence, je suis crevé !

En fin d’étape, je croise des pilotes que je n’ai pas l’habitude de voir, plutôt dans le fond du classement, ça m’inquiète quand même, bien que je n’ai pas l’impression de m’être longtemps égaré… J’apprendrai plus tard qu’un bon paquet de concurrents ont loupé des Waypoints, c’est-à-dire des points de passage obligatoires, qui coûtent 20 ou 40 mn de pénalités à chacun manqué !! Bon, tout va bien pour moi. On termine les derniers 8 kms de l’étape sur une piste rapide bordée de monde. Comme souvent, je me sens encore bien en fin de journée, et « j’arsouille » véritablement, dans ce sentiment qu’il ne peut plus rien m’arriver !! Tant et si bien que je dépasse 4 motos, allant même jusqu’à passer sur un talus pour replonger sur la piste sans couper, euphorique ! Bon, gaffe quand même, cet état de grâce pourrait ne pas durer…. Mais quelle santé cette moto !

 

 
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