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Etape 6: "A travers le Djebel Tadra" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Stéphane Hamard   
30-10-2009

Ce matin, pour la dernière journée, départ à 7h, ça fait du bien de pouvoir dormir un peu !

La liaison de 35 kilomètres est vite avalée, et je vérifie 15 fois mes niveaux d’essence pour ne pas faire l’erreur bête du dernier jour ! L’ambiance est plutôt détendue au regroupement de départ de spéciale, mais tout le monde sait qu’il faut rester très vigilant pour ne pas « vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Par chance, le premier quad finit juste derrière moi hier ; Ainsi, il part 30 secondes derrière moi aujourd’hui, et je n’aurai pas la difficulté de le doubler, car c’est toujours délicat d’affronter le nuage de poussière d’un quad.

Top départ, et dès le premier kilomètre, nous entrons en hors piste, dans un énorme oued avec des cailloux énormes. Ca commence mal, je me laisse embarquer un peu trop à l’est et je vois rapidement le quad à ma hauteur, sur une piste peu visible que je tente de rejoindre ! Damned, je dois me taper le dépassement du quad très rapidement si je ne veux pas me coincer trop longtemps dans sa poussière. Au kilomètre 8, à la faveur d’une piste aux abords dégagés, j’arrive à me déporter en hors piste et à « visser à mort » pour passer ce concurrent. Enfin j’ai une vision super dégagée de l’horizon, et je me concentre sur la navigation. Les 30 premiers kilomètres sont assez rapides, sur des pistes très larges et sinueuses, déjà un régal de pilotage !

Ensuite, on attaque une portion beaucoup plus empierrée, et comme je pense que le quad « bouchonne » un peu derrière, ça me permet de bénéficier de super conditions de roulage, hyper concentré sur les notes du road book. L’itinéraire est vraiment enchanteur, avec des alternances de passages de cols très étroits et très lents, avec des plateaux plutôt rapides et des changements de direction qui me font penser que pas mal de concurrents vont « jardiner » aujourd’hui. Pour ma part, je ne vois personne, les pilotes partis devant moi sont trop rapides pour que je les rattrape, et avec mon bon rythme aujourd’hui, je ne vois personne me dépasser. Sauf Olivier PAIN, au kilomètre 85 ; Le futur champion du monde 2009 catégorie 450cc a connu un problème de pontet de guidon hier et a donc fini derrière moi ; Il n’a pas mis beaucoup de kilomètres à rattraper bon nombre de motos, et à retrouver un rang plus conforme à ses performances. Je m’applique beaucoup sur la navigation et tout s’enchaîne merveilleusement bien, je m’éclate ! Au pied d’un col que je viens de descendre, j’aperçois VILADOMS qui s’apprête à repartir ; il a dû encore connaître des problèmes, ou est venu en aide à COMA, puisqu’il est dans la course comme son « porteur d’eau », c’est-à-dire qu’il peut prêter des pièces ou autres à son leader en cas de problème (l’assistance entre concurrents est libre en course de rallye-raid). Je roule en me préparant à me faire déboîter, mais rien, les kilomètres avancent et je ne le vois toujours pas ( ?). Avec tout ce bonheur de rouler dans un décor de rêve, les 10 derniers kilomètres arrivent très vite, et la dernière portion est hyper piégeuse, avec des ondulations permanentes sur la piste, qui ne demandent qu’à vous envoyer dans le décor si vous les abordez trop vite. L’arrivée est en vue, j’ai passé une super journée, aucun écart de pilotage, aucun risque, aucune erreur de navigation….. Le rêve !

Reste à faire les 50 derniers kilomètres de liaison goudron ; Sur le bord de la route, alors qu’un gamin me fait signe, je mets 200 mètres à réaliser qu’il fait du stop. Le temps de faire demi-tour, et je vais raccompagner cet enfant qui rentre de l’école jusqu’à son village 5 kilomètres plus loin. Lorsqu’il descend, l’illumination de son regard et son sourire me font monter l’émotion ; Je me demande lequel des deux est le plus émerveillé… C’est ça aussi le rallye-raid en Afrique.

Au final, je termine 16ème de l'étape - 14ème au classement scratch général - et 4ème en Production +450cc. Je suis super satisfait, au milieu d’un plateau très relevé des top pilotes qui prennent leurs marques et peaufinent leur réglages pour le prochain Dakar.

Un grand MERCI à vous tous qui m’avez envoyé vos messages d’encouragements.

Croyez bien qu’on a encore beaucoup parlé de La Réunion au fin fond du Maroc !

 

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Etape 5: "Les sables de l'erg Cheggaga" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Stéphane Hamard   
30-10-2009

Ce matin, encore un réveil à 4h45 ! Ca commence à me tirer sur le moral. On commence par une liaison goudron de 100 Kms pour atteindre M’Hamid, tout près de la frontière Algérienne. Ce n’est pas sans me rappeler mon premier rallye-raid où, complètement perdu, j’avais franchi la frontière Marocco-Algérienne sans m’en rendre compte !

Sur la route, le soleil n’est pas encore levé, et il fait froid.

Départ de la spéciale direct sur une piste de sable très mou, puis on passe très vite en hors piste dans des dunettes. Je me concentre sur ma navigation pour ne pas suivre les traces, car j’en vois déjà dans tous les sens ! Le cap n’est pas facile à tenir car il faut parfois rattraper une piste plus ou moins visible (ce sont les termes du road-book !), et repartir très vite en hors piste. Je fais gaffe à ne surtout pas prendre trop de vitesse car les langues de sable sont traîtresses. Au kilomètre 40, je rejoins une piste très roulante, avec de nombreuses ondulations, et là, contrairement à mes habitudes en début d’étape, je lâche les chevaux de la KTM ! (qui ne demande que ça !!). Je double quelques concurrents, puisque la poussière est sur ce plateau vite évacuée par un petit vent. Coup de chance, je rattrape le seul quad parti devant moi ce matin, et je le double assez facilement puisque le pilote, m’ayant vu arriver, se laisse dépasser, voyant arriver une portion de piste pleine de cailloux où il ne peut pas ouvrir en grand de peur de crever.

Puis, le moment –tant attendu- arrive ! Le franchissement de dunes. Tout au cap 230, je me lance, bien concentré pour ne pas se tanker et se fatiguer inutilement. Surtout ne pas se laisser « entraîner » par d’autres pilotes qui roulent plus vite. En fait, je m’attache à garder mon rythme, comme si j’étais seul, sans me préoccuper des autres que je vois au loin (et qu’on a toujours tendance à vouloir doubler !). 20 kilomètres plus loin, -ça fait beaucoup- j’ai la satisfaction de n’avoir même pas mis un pied à terre. Très content d’avoir passé cette épreuve, tranquille, sans m’être fatigué et en ayant économisé la moto. Après le CP de fin d’erg, j’attaque un oued asséché, dans un sable très mou et avec de nombreux pièges, qu’on doit suivre pendant…. 30 kilomètres !! La moto force beaucoup, et je commence à calculer mes réserves de carburant, car dans de telles conditions, elle est capable d’avaler 20 litres aux 100 ! Je relâche donc largement la pression, et essaie d’enrouler au maximum, pour réduire la consommation. Dans un goulet de fesh-fesh, je « tombe » sur Olivier PAIN, en difficulté. Je comprends qu’il connaît de graves problèmes, car ce n’est pas son habitude de se faire déposer par un amateur comme moi !

Ensuite, en sortant de cet oued, il faut suivre une piste très peu visible dans la végétation, et je suis tout heureux de retrouver un sol porteur. Je ne me relâche pas, et j’envoie du lourd sur des pistes ondulées et dangereuses, mais je sens la moto qui devient de plus en plus légère, les réservoirs sont bien plus légers ! J’arrive ensuite sur des pistes parallèles nombreuses, et je croise plusieurs 4x4 de guides touristiques. Ca sent la fin d’étape, et, encore très en forme, la moto légère, je me déchaîne sur les langues de sables qui croise les pistes d’arrivée. Je me surprends même à envoyer des sauts sécurisés sur les derniers kilomètres.

Ligne d’arrivée, les contrôleurs m’annoncent d’emblée le résultat provisoire : 14ème. Je suis super satisfait, reste à clôturer la liaison et ce sera une bonne journée.

 
Etape 4: "Les mines de Bleïda" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Stéphane Hamard   
30-10-2009

Comme d’habitude, le départ est donné ce matin à 5h55… C’est pas l’euphorie !

Après une très courte liaison de 12 kilomètres, on attaque la plus longue spéciale du rallye, et sans doute la plus cassante. Pendant 60 kilomètres, la piste serpente à flanc de montagne, avec des effondrements tantôt à droite, tantôt à gauche, pas facile de prendre beaucoup de vitesse ! Alors que je descends un col, je ne peux éviter de « rentrer » dans une énorme ornière dans un gauche serré ; heureusement, je ne suis pas très vite, et je peux m’immobiliser sans bobo dans le trou. Reste qu’il faut ressortir la moto, et ma jambe gauche me fait encore souffrir depuis hier. Avec méthode et calme, j’arrive à m’extraire de ce piège, mais je compte quand même 8 motos qui me sont passées devant. Pas grave, c’aurait pu être pire, et je peux continuer sans problème. La suite est plutôt homogène, avec des successions de cols à passer, et beaucoup d’oueds à franchir au niveau des mines que nous traversons. Certaines portions sont très rapides et sinueuses, et le danger vient des effondrements réguliers qui pourraient se révéler dramatiques ! Prudence. La fin d’étape est plus « molle », avec de grandes pistes sablonneuses et même des dunettes à franchir avant de rejoindre l’arrivée. Mission accomplie, mais je suis bien cassé !

 
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